Les grands entretiens #1 : Solidaires Étudiant-e-s de Nice

LES GRANDS ENTETIENS PILULE ROUGE : aujourd’hui : les Solidaires Etudiant-e-s de Nice

Parce qu’à Pilule Rouge nous souhaitons contribuer à la dynamique d’une vie étudiante riche, libre et autonome, nous avons aujourd’hui décidé de consacrer un petit portait, sous forme d’entretien, à un syndicat étudiant actif depuis plus de deux ans maintenant.

Vous connaissez sans doute leurs visages, croisés au hasard d’une manif, drapé d’une banderole ; vous les avez vu danser passionnément sur la piste de la Zonmé lors de notre soirée de lancement ; elles et ils sont jeunes, belles beaux, plein-e-s d’énergie, et ils représentent, avec beaucoup d’autres, l’avenir de la culture alter’ locale : ce sont, ce sont, roulement de tambour… Les Solidaires Étudiant-e-s de Nice !

PR : Coucou. Qui êtes-vous, les amis ?

Solidaires Étudiant-e-s Nice est né début 2017, d’une volonté d’organisation autogestionnaire et révolutionnaire dans le militantisme étudiant niçois contre la Loi Travail.

PR : Et qu’est-ce que vous souhaitez aujourd’hui porter comme lutte, au sein des campus ?

Aujourd’hui, nous voulons montrer que s’engager quand on est étudiant-e à Nice, ce n’est pas seulement faire la campagne de Ciotti, organiser des soirées étudiantes aseptisées, ou laisser croire aux étudiant-e-s que la lutte se fait dans les salons feutrés, au service de machines électorales… Méfi ! Nous n’aimons ni les bureaucrates, ni les fachos, ni les machos, ni les flics. Nous refusons d’être les simples régulateurs de ce système : nous voulons y mettre un terme.

PR : Eh ben ! Et que revendiquez-vous, par exemple ?

Nous militons pour une université gratuite, ouverte à tou­t-e-s, de qualité, émancipatrice et autogérée. Nous souhaitons nous réapproprier nos lieux d’études qui doivent être à l’avant-garde contre l’injustice, la précarité, et les politiques réactionnaires. Face à l’atomisation des liens de solidarité, nous défendons les droits des étudiant-e-s au quotidien, au niveau des conditions d’études, de logement, des inscriptions, des bourses, des examens… Nous luttons contre les lois portant atteinte au service public de l’enseignement supérieur (comme la loi Fioraso, la LRU, la loi ORE, la hausse des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étrangèr-e-s), contre la précarité des etudiant-e-s, mais aussi contre la destruction des droits des travailleuses et des travailleurs.

PR : Une lutte sur un front assez large, donc.

Nous sommes contre toute forme d’oppression, et nous participons aux luttes anti­patriarcales, antifascistes, anticapitalistes, antiracistes. Face à toutes ces oppressions, nous soutenons des stratégies de lutte offensives et sans compromis.

PR : Et quelle place vous souhaitez prendre au sein de la scène culturelle alter’ de la ville ?

Dans l’alter niçois, nous souhaitons faire la promotion des combats pour l’émancipation, mais aussi de la culture antifasciste, queer, punk, skinhead (cette dernière culture, on a trop tendance à l’oublier, ayant été dès l’origine fondamentalement antiraciste, jusqu’à la sous-culture queer skinhead qui existe aujourd’hui) … de tout ce qui constitue une révolte en acte face à l’ordre établi et ses normes.

PR : Fameux programme. Le mot de la fin ?

Étudiant-e-s, sortez des boîtes et des bars « branchés » ! Une autre voie est possible que celle de s’agglutiner dans les soirées sexistes et hors de prix des BDE, c’est celle de la Pilule Rouge ! Cessons d’être le mythe publicitaire « jeune et dynamique » de la production capitaliste ! La jeunesse doit porter un projet de subversion totale de ce monde marchand en bout de course !

PR : Merci les amis ! On vous aime ! Viva !

Pilule Rouge

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